A travers l’histoire de l’humanité, le handicap a toujours existé. Dès l’époque des Jeux Olympiques
antiques à Olympie, il est attesté que certains sportifs étaient porteurs de handicap.
Mais certaines dates sont particulièrement importantes pour les jeux modernes :
L’histoire des Jeux Paralympiques commence en 1948 dans un hôpital militaire situé à 60km au nord de Londres, à Stoke Mandeville. Sir Ludwig Guttmann, un neurologue allemand, cherche un moyen d’accélérer le rétablissement de ses patients paraplégiques, tous vétérans de la Seconde guerre mondiale. Son unité spécialisée réunit des pilotes de la Royal Air Force, blessés médullaires, tous en fauteuil roulant. Il imagine des épreuves sportives au moment même où les Jeux Olympiques se déroulent à Londres.
Seize vétérans en fauteuil roulant s’affronteront dans une compétition de tir à l’arc et de “netball” (dérivé du basket-ball), discipline que pratiquaient déjà les vétérans américains de retour du front. Le Dr Guttmann vient de créer, sans le savoir, un nouveau mouvement sportif. Sir Ludwig Guttman : « Jusqu’alors, le problème était sans espoir, car il fallait non seulement sauver la vie de ces hommes, femmes et enfants paraplégiques et tétraplégiques, mais encore il fallait leur redonner leur dignité et en faire des citoyens heureux et respectés ».
Premiers Jeux Internationaux de Stoke Mandeville. Une équipe d’anciens combattants néerlandais se joint aux Britanniques. Les Jeux se dérouleront désormais chaque année.
Les 9e Jeux Internationaux de Stoke Mandeville, que l’on considère comme les premiers « Jeux Paralympiques »* se tiennent à Rome six jours après la clôture des Jeux Olympiques, du 18 au 25 septembre. 5 000 personnes assistent à la cérémonie d’ouverture au stade Acqua Acetosa. 23 nations sont présentes, avec 400 athlètes, tous en fauteuil roulant, qui s’affrontent dans huit sports : Para athlétisme, basket fauteuil, Para natation, Para tennis de table, Para tir à l’arc, billard, dartchery (mélange de tir à l’arc et fléchettes), escrime fauteuil.
Le Comité Paralympique International (IPC) est fondé.
Un accord est signé entre le CIO et l’IPC afin de garantir et protéger l’organisation des Jeux Paralympiques. Il confirme qu’à partir des Jeux de Pékin 2008, les Jeux Paralympiques se dérouleront toujours peu de temps après les Jeux Olympiques et utiliseront les mêmes installations et sites sportifs, le même village des athlètes, la même prise en charge des frais d’inscription et des frais de déplacement. Chaque future ville hôte choisie sera donc tenue d’organiser les Jeux Olympiques et les Jeux Paralympiques.
Suite à un report d’une année en raison de l’épidémie de Covid 19, les Jeux Paralympiques d’été se sont déroulés à Tokyo du 24 août au 5 septembre 2021. Deux nouveaux sports firent leur entrée au programme : le para badminton et le para taekwondo.
Les Jeux Paralympiques se tiendront du 28 août au 8 septembre 2024, pendant 12 jours hors du temps pendant lesquels les 4400 plus grands para athlètes du monde seront réunis pour des exploits à couper le souffle. Edition après édition, les Jeux Paralympiques sont devenus l’une des plus grandes manifestations sportives au monde, suscitant toujours plus d’engouement. Pour la première fois et pour montrer que le sport est accessible à tous, le logo est le même que celui des Jeux Olympiques. Tout un symbole !
Pour en savoir plus : https://www.paris2024.org/fr/histoire-jeux-paralympiques/
* Le terme « Jeux Paralympiques » ne sera officiellement utilisé et validé par le CIO qu’à partir des Jeux de 1984. De 1960 à 1980, les Jeux portent officiellement le nom de « Jeux Internationaux de Stoke Mandeville »
Pour illustrer la volonté de l’organisation de Paris
2024 d’accueillir des Jeux inclusifs, deux
mascottes ont été créées. Elles sont les personnages principaux d’une grande tribu de petits bonnets
phrygiens, un symbole universel de liberté porté
par les Révolutionnaires français de 1789. Elles
sont venues mener à nos côtés la grande Révolution par le sport de notre pays pour montrer que le
sport peut tout changer !
C’est surtout la première fois qu’est fait le choix pour une mascotte paralympique d’un personnage
qui a un handicap visible représenté par une lame de course et ainsi promouvoir haut et fort les
valeurs d’inclusion des Jeux Paralympiques et du sport. Une petite révolution, et tout un symbole !
Certifier des compétitions équitables entre chacun des concurrents, telle est la garantie
du système
de classification paralympique. Lorsqu’un athlète concourt sur une compétition paralympique, il
est
au préalable classé dans une catégorie de handicap régie par un système de
classification. Cette
classification est réalisée par des professionnels du monde médical et technique qui ont pour
mission d’évaluer l’impact du handicap sur le geste sportif et la performance de
l’athlète. Il
n’existe pas de système de classification commun pour l’ensemble des sports, de par leur
histoire et
la forme de leur pratique, chaque discipline a son système propre.
La classification paralympique est une classification fonctionnelle, tous les athlètes qui
concourent dans une même catégorie ont la garantie que leurs aptitudes fonctionnelles sont
semblables : mouvement, coordination, équilibre. Ainsi, c’est pourquoi des athlètes n’ayant pas
des
handicaps similaires peuvent être regroupés dans la même catégorie et concourir ensemble.